Comédiens et public dans un même espace
Une fois conviés à s’asseoir à des places précises dans l’espace, les élèves ont assisté et participé à un procès “théâtralisé” : celui du harcèlement scolaire.
Ils ont été répartis par les comédiens à leur arrivée dans la salle de cette manière : certains seront les jurés, un autre sera greffier et les autres seront spectateurs et spectatrices d’un procès d’assise. Ils
seront en tous les cas répartis tout autour et dans l’espace de jeu.
Si les spectateurs ne prennent pas la parole, cette scénographie permet principalement de les immerger dans ce procès. Ainsi il n’y a pas d’espace réservé aux comédiens ni d’espace réservé au public. Tous sont dans le même espace. Comme dans un tribunal.
2 comédiens pour jouer 19 rôles
Les deux comédiens et auteurs, Antoine Meunier et Sébastian Lazennec, jouent chacun plusieurs rôles dans cette création. En particulier les rôles des avocats. L’avocat des parties civiles, pour défendre, bien entendu, les victimes. Mais aussi l’avocat de la défense, défendant le harcèlement et l’avocat général représentant la société.
Les auteurs ont tenu à nuancer les points de vue et éviter une vision trop simpliste et développant le fait qu’il n’y a pas « d’un côté des méchants et de l’autre des gentils ». Tout n’est en effet pas si simple, et on ne condamne pas sans empathie et sans comprendre.
Les comédiens jouent également des victimes, des témoins, des experts, le juge, des journalistes… Un changement rapide de sweat-shirt à capuche permet de changer de rôle.
En passant par la forme d’un procès de cour d’assise, le spectacle aborde le harcèlement sous tous les angles. Le blâmer comme tenter de le comprendre. Prendre du recul et ainsi faire réfléchir. Le tout sur un ton ludique et décalé qui permet de ne surtout pas faire la morale.
Personnifier le « harcèlement » permet de rappeler que celui-ci ne naît pas tout seul, mais qu’il est initié par des individus.
Les avocats des deux parties permettent un dialogue, une confrontation des idées et des avis.